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MARANE ou MARANNE (Sainte), Marana, recluse avec sainte Cyre, sa sœur, au cinquième siècle, honorée le 3 août.

MARC (Saint), Marcus, l'un des autre évangélistes, évêque d'Alexandrie et martyr, au premier siècle, patron des vitriers, honoré le 25 avril.
Saint Marc, originaire de la Cyrénaïque, s'attacha à saint Pierre et devint le compagnon inséparable de ses voyages et de ses travaux apostoliques. Après avoir annoncé avec lui l'Évangile aux juifs, il le suivit à Rome. Sous le règne de Claude, il quitta l'Italie pour retourner en Orient, prêcha dans la Pentapole et dans l'Égypte, et fonda l'église d'Alexandrie dont il fut le premier évêque. Les idolâtres, irrités de ce qu'il opérait de nombreuses conversions, se saisirent de lui et firent souffrir une horrible mort en le traînant à travers des rochers et des précipices. Son martyre eut lieu vers l'an 68. Les reliques de saint Marc furent conservées jusqu'à la fin du huitième siècle au village de Bucoles où il avait souffert le martyre. On croit qu'à cette époque elles furent transportées à Venise qui a choisi saint Marc pour son principal patron.
Saint Marc est le second des évangélistes par rapport à l'ordre des temps. Il écrivit son Évangile, dix ans environ après l'ascension de Jésus-Christ, en recueillant, pour le composer, ce qu'il avait appris de saint Pierre, son maître, qui, selon la nécessité et les occasions, avait récité aux fidèles, et en sa présence, diverses circonstances de la vie et de la doctrine du Sauveur. Saint Pierre approuva l'Évangile de son disciple et lui imprima le sceau de son autorité pour qu'il fût lu dans les assemblées des fidèles. Saint Marc, comme évangéliste, a le lion pour emblème, parce qu'il s'attache à la royauté de Jésus-Christ.
MARC (Saint), pape au quatrième siècle, honoré le 7 octobre.
MARC (Saint), martyr avec son frère saint Marcellien, au troisième siècle, honoré le 18 juin.

MARCE (Sainte), Marcia, martyre à Césarée en Palestine, honorée le 5 juin.

MARCEAU. Voir Marcel, évêque de Paris.

MARCEL (Saint), Marcellus, pape au quatrième siècle, honoré le 16 janvier.

MARCEL ou MARCEAU (Saint), évêque de Paris, au cinquième siècle, patron des grainetiers, honoré le 1er et le 3 novembre.
Ce saint évêque signala son pontificat par sa piété, ses bonnes œuvres et ses miracles. Les anciens auteurs ecclésiastiques rapportent que par ses prières il délivra le pays d'un serpent monstrueux qui l'infestait. Saint Marcel fut enterré, près de Paris, dans un village qui forma depuis le faubourg Saint-Marcel ou Marceau.
MARCEL (Saint), abbé des Acémètes à Constantinople, au cinquième siècle, honoré le 29 décembre.
Les moines désignés sous le nom d'Acémètes, c'est-à-dire non dormant, était divisés, dans chacun de leurs monastères, en plusieurs chœurs qui, se succédant l'un à l'autre sans interruption, chantaient nuit et jour l'office divin, la louange perpétuelle du Seigneur.
MARCEL (Saint), centurion dans les armées romaines, martyr en Afrique, au troisième siècle, honoré le 30 octobre. Ses reliques furent transportées à Léon, en Espagne.

MARCELIN ou MARCELLIN (Saint), Marcellinus, pape de l'an 295 à l'an 304, honoré le 26 avril. C'est sous son pontificat qu'eut lieu la sanglante persécution de Dèce, et l'on croit qu'il souffrit le martyre.
MARCELIN (Saint), martyr à Rome, au quatrième siècle, honoré le 20 avril.
MARCELIN (Saint), premier évêque d'Embrun, au quatrième siècle, honoré le 20 avril.

MARCELINE ou MARCELLINE (Sainte), Marcellina, vierge à Milan, au quatrième siècle, honorée le 17 juillet.

MARCELLE (Sainte), Marcella, dame romaine, veuve, au cinquième siècle, honorée le 31 janvier.

MARCELLIEN (Saint), Marcellianus, martyr à Rome, au troisième siècle, honoré le 18 juin.

MARCELLINE. Voir Marceline.

MARCIE (Sainte), Marcia, martyre à Césarée, en Palestine, honorée le 5 juin.

MARCIEN (Saint), Marcianus, martyr à Nicomédie, au troisième siècle, honoré le 26 octobre. L'Église honore aussi, le 2 novembre, saint Anachorète en Syrie.

MARCIENNE (Sainte), Marciana, vierge et martyre en Mauritanie, au quatrième siècle, honorée le 9 janvier.

MARCILLE. C'est une forme de Marcelle.

MARCIONILLE (Sainte), Marcionilla, martyre à Antioche, honorée le 9 janvier.

MARCOU (Saint), Marculfus, abbé de Nanteuil, dans le diocèse de Coutances, au sixième siècle, honoré le 1er mai. Au dixième siècle, les reliques de saint Marcou furent transférées du monastère de Nanteuil à Corbigny, dans le diocèse de Laon, où fut bâtie une église dédiée à ce saint dont on invoquait particulièrement l'assistance contre les écrouelles.

MARÈME (Sainte), Mederasma, vierge, particulièrement honorée dans le Soissonnais, le 22 novembre.

MARGUERITE (Sainte), Margareta (perle, pierre précieuse, en grec), vierge et martyre à Antioche, de Pisidie, au quatrième siècle, patronne des fileuses, honorée le 20 juillet.
Le père de Marguerite se nommait Adesius et était grand prêtre des idoles à Antioche, ville de Pisidie. Privée de sa mère dès sa naissance, elle fut confiée à une nourrice, qui était chrétienne et qui lui inspira la foi. Jeune fille, elle fut repoussée par son père, parce qu'elle ne voulait point renoncer à sa croyance, et elle se réfugia chez sa nourrice, à la campagne, où, pour gagner sa vie, elle s'occupa de garder les troupeaux. Bientôt après elle fut enveloppée dans la proscription qui atteignit les chrétiens, lorsque l'empereur Dioclétien eut publié contre eux ses sanglants édits. Arrêtée et amenée devant les juges, qui employèrent tour à tour les séductions et les menaces pour ébranler sa foi, Marguerite confessa hautement qu'elle était chrétienne : on lui fit subir les plus affreuse tortures que, malgré la faiblesse de son âge, elle souffrit avec une admirable constance. Les plus grands peintres ont représenté sainte marguerite, tantôt foulant du pied un dragon, et tenant à la main une croix, un livre, une palme, tantôt sous le costume d'une bergère, entourée de brebis qui paissent. Elle est patronne de Crémone, ville natale du poète Vida qui a composé deux hymnes en l'honneur de cette sainte.
MARGUERITE (Sainte), reine d'Écosse, au onzième siècle, honorée le 16 novembre.
Cette princesse n'usa de la souveraine puissance que pour faire le bien, donnant l'exemple de la piété la plus sincère et de la charité la plus active. Elle mourut de douleur trois jours après la perte de son époux, le roi Malcom, et celle de son fils, tués le même jour sur le champ de bataille. Elle a été canonisée en 1251.
L'Église honore aussi, le 22 février, sainte Marguerite de Cortone, religieuse du tiers ordre de Saint-François, au treizième siècle ; le 28 janvier, la bienheureuse Marguerite de Hongrie, fille de Bela IV, roi de Hongrie, religieuse dans un monastère que son père avait fondé, au treizième siècle ; le 14 avril, la bienheureuse Marguerite religieuse du tiers ordre de Saint-Dominique, en Italie ; au quatorzième siècle ; le 27 novembre, la bienheureuse Marguerite de Savoie, du tiers ordre de Saint-Dominique, au seizième siècle.
Parmi les femmes illustres qui ont porté le nom de Marguerite, on peut citer Marguerite de Provence, la digne épouse du pieux roi de France Louis IX, plus connu sous le nom de saint Louis (1219-1295) ; Marguerite de Valois, reine de Navarre, qui cultiva et favorisa les lettres (1492-1549) ; Marguerite, reine de Norvège, de Danemark et de suède, surnommée la Sémiramis du Nord, à cause de ses grandes qualités (1358-1412) ; Marguerite d'Anjou, reine d'Angleterre, si célèbre par ses malheurs (1427-1482).

MARIA. C'est le même prénom que Marie.

MARIANNE (Sainte), Marianne, vierge en Orient, au premier siècle, honorée le 17 février.

MARIE (Sainte), Maria (qui est élevée, ou amertume des jours, en hébreu), la sainte Vierge, la mère de Jésus-Christ, principalement honorée le 15 août, jour de l'Assomption, qui est une des grandes fêtes de l'Eglise.
Sous le règne d'Hérode, roi de Judée, vivait à Nazareth, ville de Galilée, une humble vierge nommée maris, fiancée à un homme nommé Joseph, issu comme elle de la famille royale de David. Dieu lui envoya l'ange Gabriel pour lui annoncer qu'elle enfanterait un fils à qui elle donnerait le nom de Jésus, sauveur du monde, fils du Très-Haut La sainte Vierge surprise du discours de l'ange lui demanda comment ce qu'il disait pourrait s'accomplir puisqu'elle avait résolu de rester toujours vierge. L'ange Gabriel l'assura qu'elle conserverait par l'opération du Saint-Esprit. Alors Marie, répondit humblement à l'ange : « Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole. » Et le Fils de Dieu s'incarna dès ce moment dans son chaste sein.
En ce temps là, l'empereur Auguste ordonna le dénombrement de tous les sujets de l'empire romain. Chacun dut aller se faire inscrire sur les registre publics dans sa ville natale. Marie se rendit donc à Béthléem avec Joseph, son époux, et n'ayant pu trouver de place dans l'hôtellerie, ils se retirèrent dans une étable. Ce fut là que marie donna le jour au Fils de Dieu, Jésus-Christ, la sauveur promis au monde suivant les prophètes. Elle enveloppa de langes le divin enfant et le coucha dans une crèche. Les hommages rendus au Sauveur naissant par les bergers des environs, les cantique des anges, l'adoration des mages de l'orient conduits par une étoile miraculeuse, les parles prophétiques du saint vieillard Siménon au moment où l'enfant Jésus fut présenté au temple, la fuite en Égypte, toutes ces circonstances, qui étaient autant de révélations et de merveilles, touchèrent profondément le cœur de Marie, sans lui rien faire perdre de son humilité et de son adorable modestie.
Après la mort d'Hérode, Marie revint à Nazareth avec Joseph et le divin enfant, et mena pendant plusieurs années une vie obscure et cachée. Depuis la circonstance où Jésus, âgé de douze ans, fut retrouvé dans le temple, au milieu des docteurs, l'Évangile ne parle plus de Marie jusqu'aux noces de Cana où elle assistait avec plusieurs disciples. Elle fut du nombre des saintes femmes qui s'attachèrent aux pas du Messie pendant sa mission sur la terre. Elle était à Jérusalem à la dernière pâque célébrée par Jésus-Christ ; elle le suivit au Calvaire et se tint au pied de la croix. C'est en ce moment que s'accomplissaient douloureusement pour cette sainte mère les paroles du vieillard Siménon, qui lui avait prédit qu'un jour son cœur serait percé d'un glaive. C'est aussi dans ce moment suprême que jésus apercevant sa mère et saint Jean, le disciple bien aimé, dit à sa mère, en indiquant saint Jean : « Femme, voilà votre fils, et vous, dit-il à Jean, en lui montrant Marie, voilà désormais votre mère. » Et depuis ce moment le disciple la prit chez lui. Nous ne savons plus rien de la vie de Marie. De pieux écrivains ont rapporté qu'elle mourut à Éphèse à l'âge de soixante trois ans ; d'autres disent que ce fut à Jérusalem et que son tombeau se voit à Gethsémani. Pour nous, chrétiens, elle vit toujours au ciel où elle est invoquée comme mère de Dieu et intercédant d'une manière toute puissante auprès de son fils ; sur la terre, objet d'un culte plein de ferveur, honorée entre toutes les saintes, elle est la patronne de tous ceux qui souffrent et espèrent. Chaque église rustique place son image vénérée sur l'autel le mieux paré ; elle règne sous le chaume ; les enfants du village la bénissent comme une seconde mère.
L'Église a institué des fêtes pour honorer les principales époques de la vie de Marie : l'Immaculée Conception de la sainte Vierge, le 8 décembre ; la Nativité, le 8 septembre ; l'Annonciation, le 25 mars ; la Visitation, le 2 juillet ; la Purification, le 2 février ; la Présentation, le 21 novembre ; enfin l'Église célèbre sous le nom de l'Assomption, le 15 août, l'anniversaire de la mort de la sainte Vierge et de son élévation au ciel, c'est une fêtes les plus solennelles de la religion catholique.

MARIE-MADELEINE (Sainte). Voir Madeleine.

MARIE (Sainte) de Béthanie, sœur de Marthe et de Lazare, honorée le 19 janvier.
Marie habitait avec sa famille le bourg de Béthanie, près de Jérusalem. Jésus aimait beaucoup cette famille, et quelque soit il demeurait chez elle. Dans une de ces visites, tandis que Marthe s'occupait des soins de l'intérieur de la maison, Marie, assise aux pieds de jésus, écoutait avec bonheur les saints enseignements du maître et se nourrissait de sa parole. « Voyez, Seigneur, dit Marthe, ma sœur me laisse servir toute seule ; dites-lui donc qu'elle m'aide. » Jésus répondit : « Une seule chose est nécessaire ; Marie a choisi la meilleure part, qui ne lui sera point ôtée. » Lazare étant tombé malade, Marthe et Marie firent avertir le Seigneur, et quand Jésus arriva, après la mort de Lazare, Marie se jeta à ses pieds en disant : « Seigneur, si vous eussiez été ici, mon frère ne serait pas mort. » Jésus, voyant qu'elle pleurait et que ceux qui l'accompagnaient pleuraient aussi, se fit conduire au tombeau et ressuscita Lazare.
Six jours avant la pâque, Jésus soupait chez Simon le Pharisien ou le Lépreux, lorsque Marie vint à lui avec un vase d'albâtre plein d'un parfum de grand prix, qu'elle répandit sur sa tête. Judas ayant dit qu'il aurait mieux valu vendre ce parfum pour en distribuer le prix aux pauvres, Jésus répondit : « Laissez faire cette femme ; elle avait gardé ce parfum pour le jour de ma sépulture. Vous avez toujours des pauvres avec vous ; mais pour moi, vous ne m'aurez pas toujours. » Et il ajouta que dans tout l'univers on louerait la piété de Marie.
Depuis cette action, l'Évangile ne nous apprend plus rien de Marie de Béthanie. Suivant une ancienne tradition, Marie serait venue, avec Marthe et Lazare, en Provence, où elle aurait fini sa vie. Dans le treizième siècle, on crut avoir découvert ses reliques dans un lieu appelé Saint-Maximien. L'opinion commune fait de Marie-Madeleine, la pécheresse dont parle saint Luc, et de Marie, sœur de Lazar, une seule et même personne. Dans cette opinion il resterait à éclaircir la question de savoir quel rapport il y a entre Magdalum, bourg ou château de Galilée dont Marie-Madeleine tirait son nom, et Béthanie, bourg près de Jérusalem, qu'habitait Marie, sœur de Lazare ; il faudrait dire aussi pourquoi Marie de Béthanie est honorée le 19 janvier et Marie-Madeleine le 22 juillet.
MARIE (Sainte) d'Égypte, solitaire et pénitente au quatrième s, honorée le 9 avril.
MARIE (Sainte), esclave et martyre à Rome au troisième siècle, honorée le 2 novembre.
MARIE de l'Incarnation (Bienheureuse), de l'ordre des Carmélites au dix-septième siècle, honorée le 18 avril.
Barbe Avrillot, née à Paris sur la paroisse de Saint-Merry, en 1566, et mariée, en 1582, à Pierre Acarie, maître des comptes de la chambre de Paris, fut comme fille, comme épouse et comme mère, un modèle des vertus chrétiennes. Toujours soumise à la volonté de Dieu, elle supporta avec une sainte résignation toutes les adversités dont sa vie fut abreuvée. Après la mort de son mari, en 1614, elle prit, sous le nom de Marie de l'Incarnation, l'habit de postulante, comme sœur converse, dans la maison des carmélites d'Amiens, et l'années suivante elle fit profession. Elle mourut saintement chez les Carmélites de Pontoise, en 1618. Elle a été béatifiée par pie évêque vierge.
Femmes illustres qui ont porté le nom de Marie : Marie de France, femme poète du treizième siècle ; Marie Stuart, reine d'Écosse, si célèbre par as beauté, son esprit et ses malheurs ; Marie de Gournay, femme célèbre par son esprit (1566-1645) ; Marie de Médicis, femme célèbre du roi de France Henri IV (1573-1642) ; Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse, femme célèbre par son esprit et sa beauté (1600-1679) ; Madame de Sevigné, si connue par ses Lettres (1626-1696) ; Marie-Thérèse d'Autriche, impératrice (1717-1780) ; Marie de Lamballe, l'une des plus illustres victimes des massacres de septembre, en 1792 ; Marie-Antoinatte d'Autriche, reine de France, morte sur l'échafaud en 1793.

Le prénom de Marie est aussi donné aux hommes. Parmi les personnages remarquables qui ont porté ce nom, on peut citer La Condamine, voyageur français (1701-1774) ; Vien, peintre français (1706-1809) ; Daubenton, naturaliste français (1716-1800) ; Jacquart, mécanicien de Lyon, inventeur du métier qui porte son nom (1752-1834) ; célèbre compositeur allemand (1786-1826).

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