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DÉBORAH (abeille, en hébreu), femme faisant partie des Juges du Livre des Juges, victorieuse de Sisera, chef de l'armée qui opprimait Israël vers 1150 avant J.-C. Elle est honorée le 21 septembre.

DÉICOLE (Saint), Deicola (qui honore Dieu, en latin), vulgairement appelé saint Diel, abbé de Lure, dans la Franche-Comté, au septième siècle, honoré le 18 janvier.

DÉIDAMIE, prénom ne pouvant être donné au baptême que s'il est accompagné d'un nom de saint ou de sainte.

DÉLIA. Voir Diane.

DELPHIN (Saint), Delphinus, évêque de Bordeaux au quatrième siècle, honoré le 24 décembre.
Au XIX^e siècle, une église construite au Pont-de-la-Maye fut placée sous l'invocation de saint Delphine par Mgr Donnet, archevêque de Bordeaux, qui s'exprime ainsi en parlant des vertus de ce saint évêque : « L'étendue du savoir de saint Delphin, l'héroïsme de sa charité, l'élan qu'il donna à toutes les branches des connaissances divines et humaines, ses luttes avec le paganisme et l'hérésie, les conversions qu'il opéra, les oratoires nombreux dont il dota le pays, en ont fait le digne émule des Irénée, des Martin et des Hilaire. Mais rien ne lui fit plus d'honneur que la conversion de saint Paulin, qui apportait à son église naissante le prestige de son nom, de ses talents, de ses dignités et ses vertus. » Saint Paulin honora toujours saint Delphin comme son père et son maître.

DELPHINE (Sainte), Delphina, femme de saint Éléazar, honorée le 26 novembre.
Delphine de Signe (ou de Sabran), naquit dans le Vaucluse en 1283 et épousa en 1299 saint Eléazéar de Sabran, par un mariage blanc, convenu avec ce dernier. Elle fut veuve en 1323 et vécut dans la pauvreté. Elle mourut en 1360, à Apt.
On choisit aussi quelquefois le jour de la fête de saint Delphin.

DEMÈTRE ou DÉMÉTRIUS (Saint), Demetrius, martyr à Thessalenique, honoré le 8 octobre.

DÉMÉTRIE (Sainte), Demetria, vierge et martyre à Rome, honorée le 21 juin.

DÉMOSTHÈNE (force du peuple, en grec), prénom ne pouvant être donné au baptême que s'il est accompagné d'un nom de saint ou de sainte.

DENIS (Saint). Voir Denys (Saint).

DENISE (Sainte). Voir Denyse (Sainte).

DENYS (Saint), Dionysius (descendu de Dieu, en grec), apôtre des Gaules, premier évêque de Paris, martyr au troisième siècle, honoré le 9 octobre.
Vers le milieu du troisième siècle, au moment où la persécution de l'empereur Dèce contre les chrétiens exerçait toutes ces violences, sept missionnaires obtinrent l'assentiment du pape Fabien pour aller pêcher la foi dans les Gaules. Ces sept missionnaires étaient Gatien, Trophime, Paul, Saturnin, Denys, Austremoine et Martial, qui furent les saints fondateurs des églises de Tours, d'Arles, de Narbonne, de Toulouse, de Paris, de Clermont et de Limoges. Saint Denys, accompagné de ses fidèles disciples, le prêtre Rustique et le diacre Éleuthère, s'avança plus avant dans les Gaules que les autres missionnaires, et s'arrêta à Paris, qui était une ville encore toute païenne. Les peuples, attachés à leurs superstitions, repoussèrent d'abord avec mépris et colère la nouvelle doctrine que prêchait le saint missionnaire. Mais la vertu que Dieu donnait à ses prédications produisit bientôt un grand nombre de conversions. On voyait chaque jours la croix du Sauveur arborée dans quelques nouveau lieu ; les temples des idoles étaient renversés, et à leur place on élevait des églises qui devenaient insuffisantes pour le nombre toujours croissant des fidèles.
Cependant la persécution, qui s'était ralentie pendant quelques années, faisait de nouveaux efforts pour détruire le christianisme. Les édits sanglants publiés par les empereurs arrivaient dans les provinces. Saint Denys fut arrêté avec Éleuthère et Rustique, ses compagnons inséparables, et conduit devant le proconsul romain. On leur ordonna de sacrifier aux dieux. Ils confessèrent généreusement leur foi. Alors ils furent battus de verges, jetés dans une prison, et quelques jours après, conduits hors de la ville, où ils eurent la tête tranchée. Suivant l'opinion la plus généralement admise, leur martyre eut lieu en 272 ou 274, sur une montagne nommée pour ce motif mont des Martyrs, aujourd'hui Montmartre. Une ancienne tradition rapporte qu'une femme chrétienne acheta à prix d'or les corps des saints martyrs et les fit enterrer dans un champ où plus tard les chrétiens bâtirent une église. Suivant quelques auteurs, c'est au même lieu que fut élevée, au commencement du septième siècle, la célèbre abbaye de Saint-Denys.
DENYS (Saint), dit l'aréopagite, premier évêque d'Athènes, martyr au premier siècle, honoré le 3 octobre.
Denys, un des personnages les plus considérables d'Athènes, était juge de l'aréopage lorsque l'apôtre saint Paul comparut devant ce tribunal pour rendre compte de sa doctrine et y annonça son Dieu inconnu. Plusieurs païens se convertirent et Denys fut de ce nombre. Le nouveau disciple s'attacha étroitement à son maître, reçut ses enseignements et fit de rapides progrès dans la perfection chrétienne. Denys prêcha bientôt lui-même la foi qu'il avait embrassée, et il fut choisi par saint Paul pour gouverner l'église d'Athènes, dont il fut le premier évêque. Saint Denys ne borna pas son zèle et ses soins à l'administration de cette église naissante ; il parcourut diverses contrées de la Grèce et de l'Asie, pour y faire entendre la parole évangélique et gagner des âmes à Jésus-Christ. Le martyre couronna ses travaux. Il était revenu à Athènes lorsque les persécuteurs le condamnèrent à périr par le supplice du feu, l'an 121.
DENYS (Saint), pape, au troisième siècle, honoré le 26 décembre.
DENYS (Saint), évêque de Corinthe, au deuxième siècle, honoré le 8 avril.
DENYS (Saint), patriarche d'Alexandrie, au troisième siècle, honoré le 17 novembre. Il gouverna pendant près de vingt ans et eut presque toujours à combattre l'hérésie. Saint Athanase l'appelle le Docteur de l'Eglise catholique.
Personnages remarquables qui ont porté le nom de Denys : Lebrun, poète lyrique, surnommé le Pindare français (1729-1807) ; Frayssinous, évêque d'Hermopolis, orateur et écrivain (1765-1842) ; Affre, archevêque de Paris, mort victime de son zèle et de sa charité en 1848.

DENYSE (Sainte), Dionysia, martyre à Lampsaque, au troisième siècle, honorée le 15 mai.

DÉODAT (Saint), Deodatus (donné de Dieu, en latin). Voir Dié (Saint).

DÉODORE. Voir Diodore.

DÉSIRÉ (Saint), Desideratus, évêque de Bourges, au sixième siècle, honoré le 8 mai.
Parmi les personnages qui ont porté le nom de Désiré, on peut citer Érasme qui, au quinzième siècle, contribua puissamment à la renaissance des lettres par ses écrits et par ses éditions d'auteurs anciens.

DÉSIRÉE. Fête le même jour que saint Désiré.

DEUSDÉDIT (Dieu a donné, en latin). Voir Dieudonné.

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