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THÉONAS (Saint), Theonas, évêque d'Alexandrie, en Égypte, honoré le 23 août.

THÉONESTE (Saint), Theonestus, évêque d'Altino, martyr, honoré le 30 octobre.

THÉONILLE (Sainte), Thenonilla, veuve, à Égée, en Cilicie, honorée le 23 août.

THÉONITAS (Saint), Theonitas, martyr en Égypte, honoré le 9 février.

THÉOPHANE (Saint), Theophane (manifestation de Dieu, en grec), évêque de Nicée au neuvième siècle, honoré le 27 décembre.

THÉOPHILE (Saint), Theophilus (aimé de Dieu ou qui aime Dieu, en grec), évêque d'Antioche au deuxième siècle, honoré le 13 octobre. Ce saint évêque a écrit une Apologie de la religion chrétienne.
Parmi les hommes remarquables qui ont porté le nom de Théophile, on peut citer La Tour d'Auvergne, surnommé le premier Grenadier de France (1743-1800).

THÉOPHILE (Sainte), Théophilia, vierge et martyre à Nicomédie au quatrième siècle, honorée le 28 décembre.

THÉOPHRASTE (qui parle au nom de Dieu, en grec), prénom ne pouvant être donné au baptême que s'il est accompagné d'un nom de saint ou de sainte.

THÉOPHYLACTE (Saint), Theophylactus (protégé de Dieu, en grec), évêque de Nicomédie, honoré le 8 mars.

THÉOPISTE (Saint), Theopistus (qui a confiance en Dieu, en grec), martyr à Rome, honoré le 1er novembre.

THÉOPOMPE (Saint), Theopompus (envoyé de Dieu, en grec), évêque, martyr à Nicomédie, honoré le 4 janvier.

THÉOTIME (Saint), Theotimus (qui respecte Dieu, en grec), évêque de Tomes, en Scythie, au quatrième siècle, honoré le 20 avril.

THÉOTIQUE (Saint), Theoticus, martyr en Égypte, honoré le 4 mars.

THÉOTISTE ou THÉOCTISTE (Saint), Theotistus (formé de Dieu, en grec), martyr à Nicomédie au quatrième siècle, honoré le 26 septembre.

THÉOZONE (Saint), Theozonius, martyr à Sébaste, honoré le 17 juillet.

THÉRAPON (Saint), Therapon, prêtre, martyr en Lydie, honoré le 27 mai.

THÉRÈSE (Sainte), Theresia, vierge, réformatrice des carmélites en Espagne, au seizième siècle, honorée le 15 octobre.
Thérèse de Cépéda (ce dernier nom était celui de son père) naquit, en 1515, à Avila, dans la Vieille-Castille, province de l'Espagne. Voici ce qu'elle dit de ses premières années dans sa vie, écrite par elle-même. « Les grâces que j'ai reçues de Dieu et la manière dont j'ai été élevée auraient dû suffire pour me rendre pieuse si la malice n'y eût apporté des obstacles. Mon père aimait la lecture des bons livres, et il en avait qu'il destinait à l'usage de ses enfants. Ma mère le secondait en nous apprenant de bonne heure à prier Dieu, et en nous inspirant une tendre dévotion à la Vierge et aux saints ; tous les deux nous portaient à la vertu par leurs bons exemples. Je lisais les Vies des saints avec celui de mes frères pour lequel j'avais une affection particulière. En conversant ensemble sur les saints qui ont souffert le martyre, nous trouvions qu'ils avaient gagné, le ciel à bien bon marché. Désirant arriver promptement au bonheur dont ils jouissent, nous prîmes la résolution de nous rendre dans le pays des Maures, en demandant l'aumône, dans l'espoir qu'ils nous feraient mourir de leurs mains et qu'ils nous enverraient droit au ciel. Nous nous étions mis en chemin, priant Dieu de vouloir bien agréer le sacrifice de notre vie. A une petite distance de la ville, nous fûmes heureusement rencontrés par un de nos oncles, qui nous ramena et nous rendit à nos parents, déjà bien alarmés de notre évasion. On nous gronda beaucoup, et le frère ne manqua pas de rejeter la faute sur sa sœur. »
Thérèse n'avait que douze ans lorsqu'elle eut le malheur de perdre sa mère. Dans l'inexpérience de son âge, elle se mit à lire des romans et des livres de chevalerie qu'elle avait vus quelquefois entre les mains de sa mère, et bientôt elle prit tant de goût à cette lecture, que la piété se refroidit dans son cœur. En même temps elle sentit naître en elle le désir de plaire ; ses mains et sa coiffure devinrent l'objet de ses soins ; elle recherchait les parfums et toutes les autres vanités de la parure. Son père, affligé du changement qu'il remarquait en elle, profita d'une circonstance favorable pour confier sa fille aux religieuses Augustines. Thérèse qui était alors bien éloignée de vouloir embarasser la vie religieuse, éprouva d'abord quelque ennui dans cette maison. Mais peu à peu, touchée par les exemples de piété, de vertu et de régularité qu'elle avait sous les yeux, elle commença à revenir aux sentiments que Dieu lui avait inspirés dès son enfance. « Je reconnus, dit-elle, que Dieu nous fait une grâce inappréciable quand il nous met en société avec des personnes vertueuses. La supérieure des pensionnaires sut me gagner par sa discrétion et sa piété solide. Elle parlait de Dieu et des choses saintes avec une onction qui me touchait vivement, et les entretiens que j'eus avec elle contribuèrent beaucoup à l'heureux changement qui se fit en moi. La pensée de me faire religieuse s'affermit dans mon âme ; une maladie qui survint, des lectures saintes animèrent mon courage, et enfin, résolue de me consacrer au Seigneur, je demandai à être admise comme novice dans le couvent des Carmélites de l'Incarnation. »
Thérèse prononça ses vœux en 1534, et bientôt après elle fut attaquée d'une maladie si grave, que son père crut devoir la rappeler auprès de lui. Après quatre mois de souffrances, elle éprouva une crise si violente, qu'on la crut morte. Malgré son extrême faiblesse, elle désira d'être ramenée dans son couvent, ne voulant pas, disait-elle, mourir dans une terre étrangère. Huit mois se passèrent entre la vie et la mort, et elle resta pendant trois ans sans pouvoir faire usage de ses membres, qui étaient comme perclus. Au milieu des maux dont elle était accablée, elle montra une douceur et une patience admirables. Elle recouvra peu à peu la santé, et avec la santé revinrent les combats et les troubles de son âme. « Dieu, dit-elle, m'appelait d'un côté, le monde m'entraînait de l'autre. J'aurais voulu allier le ciel avec la terre, et je voyais que cela était impossible. Cette lutte intérieure me tourmentait et me faisait souffrir. Je ne goûterais ni la joie qu'éprouvent les âmes qui servent Dieu fidèlement, ni ce faux contentement que l'on cherche dans les plaisirs du monde. Enfin Dieu eut pitié de moi. J'avais une tendre dévotion pour saint Augustin, ayant été élevée dans un couvent de son ordre. Il avait été prêcheur, et en lisant ses Confessions, je m'y voyais dépeinte telle que j'étais alors. Or, quand je fus arrivée aux passages touchants où ce grand saint raconte sa conversion, un torrent de larmes coula de mes yeux. »
Ce fut une époque mémorable dans la vie de sainte Thérèse. Dès lors elle marcha à grands pas dans les voies de la perfection : son cœur, entièrement détaché du monde, ne fut rempli que de l'amour de Dieu. Sa dévotion, si élevée et si soutenue, n'avait rien de sombre et de chagrin. D'une humeur toujours égale, elle avait cette gaieté douce et charmante qui annonce la paix du cœur, et la sérénité de son âme se révélait dans ses actions et ses discours. « On se trompe, disait-elle, si l'on persuade que la dévotion ne s'accorde pas avec la liberté d'esprit. » Après s'être ainsi affermie dans la piété, Thérèse céda enfin au désir qui la pressait de travailler à la sanctification des autres. Elle forma le dessein de réformer son ordre, où le relâchement s'était introduit. Malgré les contradictions qu'elle eut à essuyer et les obstacles qu'il lui fallut surmonter, elle parvint, à force de zèle et de constance, à établir à Avila un monastère où la règle primitive de l'ordre des Carmélites fut suivie dans toute sa sévérité. Cette première communauté, fondée en 1562, fut placée sous la protection de saint Joseph. Le nouvel institut fit de rapides progrès, et en peu d'années les villes de Médina del Campo, de Ségovie, d'Albe, de Palencia, de Séville, de Salamanque et de Valladolid eurent des couvents de Carmélites. Les religieux de l'ordre des Carmes adoptèrent la réforme inaugurée par sainte Thérèse, qui, dans les dernières années de sa vie, put compter trente maisons où la discipline primitive avait refleuri.
Cependant les infirmités de sainte Thérèse s'étaient aggravées par la multiplicité de ses travaux et la fatigue des voyages. En 1582, elle revenait de Burgos à Avila, lorsqu'elle fut obligée, par son état de maladie et de faiblesse, de s'arrêter au monastère d'Albe, où sa vie allait finir. Le troisième jour d'octobre, elle demanda les sacrements de l'Église. Quand on lui apporta le saint viatique, ses forces se ranimèrent, et son visage s'illumina d'une surnaturelle expression de foi. « Venez, Seigneur, dit-elle, je vais donc sortir de cet exil pour me réunir à vous. » Le 5 octobre 1582, depuis sept heures du matin jusqu'à neuf heures du soir, la tête appuyée sur les bras d'une carmélite, elle tint constamment les yeux fixés sur un crucifix, et s'endormit ainsi doucement dans le Seigneur. Le corps de saint Thérèse fut déposé dans le monastère des Carmélites, à Albe. Elle a été canonisée en 1621, par le pape Grégoire XV.
Thérèse fut une sainte illustre, non seulement par ses vertus, par ses fondations et les faveurs dont le ciel l'honora, mais encore par ses écrits qui ont fait dire à Bossuet que « l'Église la met presque au rang des docteurs, en célébrant la sublimité de sa céleste doctrine. » Les principaux écrits de sainte Thérèse sont sa Vie, l'Histoire des maisons de sa réforme, ouvrages pleins d'intérêt ; le Chemin de la perfection, les Pensées sur l'amour de Dieu, compositions aussi remarquables par l'ardeur du sentiment que par l'élévation du style ; enfin les Lettres, œuvre d'un esprit droit, d'une raison ferme et d'un grand coeur.

THÉREVIN (Saint), Therivius, moine à Redon, au diocèse de Vannes, où il est particulièrement honoré le 11 janvier.

THERGITE (Sainte), Theorithgides, vierge, disciple de sainte Aubiège, honorée le 24 décembre.

THÉSIDE (Saint), Thesidius, martyr en Italie, honoré le 1er avril.

THESPECE (Saint), Thespetius, martyr en Cappadoce, honoré le 1er juin.

THESSALONICE (Sainte), Thessalonice, martyre à Amphipolis, en Macédoine, honorée le 7 novembre.

THEUTERE (Sainte), Theoteria, vierge, particulièrement honorée à Vérone le 5 mai.

THIBAULT ou THIBAUD (Saint), Theobaldus (issu de theud signifiant peuple et bal signifiant hardi, en langue germanique), ermite à Vicence, au onzième siècle, honoré le 8 juillet.

THIBAUT (Saint), prieur à l'abbaye des Vaux-de-Cernay au treizième siècle, fut appelé par saint Louis pour prier que ce dernier ait un descendant, honoré le 8 juillet.
Plusieurs comtes de la maison de Champagne ont porté le nom de Thibaut. Parmi eux on remarqua Thibaut VI, dit le Faiseur de chansons (1201-1253).

THIERRI ou THIERRY (Saint), Theodoricus, disciple de saint Remi et abbé dans le diocèse de Reims, au sixième siècle, honoré le 1er juillet. L'Église honore aussi, le 27 janvier, saint Thierri évêque d'Orléans, au onzième siècle.

THIFROY (Saint), Theophredus, abbé de Corbie, honoré le 9 octobre.

THION (Saint), Theodulphus, abbé de Saint-Thierri, honoré le 1er mai.

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