[CAA->CAL] [CAM->CD] [CE->CG]
[CH->CK] [CL->CN]
[CO->CT] [CU->CZ]

[CL->CN]

CLAIR (Saint), Clarus (remarquable, illustre en latin), prêtre et martyr dans le Vexin, au neuvième siècle, patron des doreurs et des brocheurs, honoré le 4 novembre.
Le Bourg où saint Clair souffrit le martyre, et qui porte son nom, est situé sur l'Epte, à douze lieues de Rouen. Il y a auprès du bourg un ermitage où l'on croit que le saint faisait sa demeure et qui est devenu un lieu de pèlerinage très fréquenté. Saint Clair est particulièrement honoré dans les diocèses de Rouen, de Paris et de Beauvais, et plusieurs églises de France sont placée sous son invocation.
L'Église honore aussi, le 8 novembre, saint Clair, prêtre à Tours.

CLAIRE (Sainte), Clara (illustre, en latin), vierge et abbesse, fondatrice des religieuses de Saint-François, dite Clarisse, honorée le 11 août.
Claire naquit à Assise, en 1193, d'une famille distinguée et reçut une éducation toute chrétienne. A dix-huit ans, elle renonça au monde pour se consacrer entièrement à Dieu. Guidée par les conseils de saint François d'Assise, elle se retira d'abord dans un monastère de religieuse de Saint-Benoît, et peu après fut fondé le monastère de Saint-Damien, où elle s'établit avec les sœurs qui vinrent se mettre sous sa conduite. C'est de cette époque que date l'institution de l'ordre des Clarisses. Cet ordre, principalement fondé sur la pauvreté (les religieuses ne vivaient que d'aumônes), prit des accroissements rapides et compta bientôt un grand nombre de monastères dans presque toutes les villes d'Italie et en Allemagne.
Abbesse et supérieure, sainte Claire, dans son humilité, voulait être la servante des servantes de Dieu : elle servait les malades et s'employait aux plus vils offices du monastère. Ses mortifications étaient extrêmes. Soumise aux jeûnes les plus rigoureux, elle prenait à peine quelques heures de sommeil, le plus souvent sur la terre nue ; elle portait un cilice de crin, serré d'une corde. Modèle de toutes les vertus chrétiennes, elle instruisait fréquemment ses filles par des discours familiers tout remplis de charité et de la divine doctrine du Sauveur.
La ville d'Assise ayant été assiégée par les Sarrasins, sainte Claire, alors malade, se lève, et prenant dans ses mains l'ostensoir, où était la sainte hostie, elle va se prosterner à la porte du monastère, et là, répandant des larmes, elle prie le Seigneur de délivrer ses servantes des mains des infidèles. Les Sarrasins se retirent, et les habitants d'Assise attribuèrent leur délivrance aux prières de la sainte. Dans les dernières années de sa vie, sainte Claire fut admirable patience. Elle mourut en 1253, après avoir béni ses chères compagnes. Le pape Innocent IV assista à ses funérailles, et deux ans après elle fut canonisée par le pape Alexandre IV.
CLAIRE (Sainte), vierge, religieuse de l'ordre des ermites de Saint-Augustin, à Montefalco, en Ombrie, honorée le 18 août.

CLARA. Même nom que Claire.

CLARENCE (Saint), Clarentius, évêque de Vienne, en Dauphiné, au huitième siècle, honoré le 26 avril.

CLARISSE (Sainte), première abbesse du Saint-Mont, près de Remiremont, au début du septième siècle, honorée le 12 août.

CLASSIQUE (Saint), Classicus, martyr en Afrique, honoré le 18 février.

CLATÉE (Saint), Clateus, évêque et martyr à Brescia, honoré le 4 janvier.

CLAUDE (Saint), Claudius ; évêque de Besançon, au septième siècle, honoré le 6 juin.
Claude, né à Salins vers l'an 603, illustra par ses vertus la partie orientale de la Bourgogne, connue sous le nom de Franche Comté. Après avoir gouverné pendant sept ans l'église de Besançon avec le zèle et la vigilance d'un véritable pasteur, il se démit des fonctions de l'épiscopat, et se retira au monastère de Saint Ovend ou de Condat (aujourd'hui Saint-Claude), dont il prit la direction comme abbé. Il mourut vers 696 et fut enterré dans l'église abbatiale du monastère, qui devient un des lieux de pèlerinage les plus célèbres.
L'Église honore aussi, le 18 février, saint Claude, martyr à Ostie ; le 26 avril, saint Claude, martyr à Rome ; le 21 juillet, saint Claude, martyr à Troyes.
Personnages remarquables qui ont porté le nom de Claude : Galien, médecin grec, l'an 131 de Jésus-Christ ; Saumaise, érudit français (1588-1658) ; Gelée, dit le Lorrain, peintre français (1600-1682) ; Parrault, architecte français (1613-1688) ; Lancelot, religieux de Port-Royal, célèbre grammairien (1615-1695) ; Forbin, illustre marin, chef d'escadre (1676-1733) ; Fleury, auteur d'ouvrages estimés pour l'instruction de la jeunesse (1640-1723) ; Dumouriez, général français (1739-1823) ; Berthollet, célèbre chimiste (1748-1822).

CLAUDE (Sainte), Claudia, vierge et martyre à Ancyre, au troisième siècle, honorée le 18 mai.

CLAUDIE et CLAUDINE. Noms formés de Claude.

CLAUDIEN (Saint), Claudianus, martyr en Égypte, honoré le 27 février.

CLÉMENCE de Hohenberg (Bienheureuse), Clementia (clémence, en latin), honorée le 21 mars.
Elle épousa le comte de Spanheim, en Allemagne, se fit bénédictine à la mort de son époux, et mourut pieusement à Trèves en 1176.

CLÉMENT (Saint), Clemens (porté à pardonner, en latin), pape et martyr au premier siècle, honoré le 23 novembre. On a de lui une Épître aux Corinthiens, regardée comme un des plus beaux monuments de l'Antiquité.
CLÉMENT d'Alexandrie (Saint), docteur de l'Église aux deuxième et troisième siècles, honoré le 4 décembre.
Clément était né dans le paganisme. Il parcourut, pour s'instruire les contrées les plus célèbres par leurs écoles, la Grèce, la Palestine, l'Égypte, et comme ses études avaient pour objet la recherche de la vérité, il découvrit les erreurs de l'idolâtrie et vit briller à ses yeux la lumière de la foi. Après avoie reçu le baptême, il fut choisi pour remplacer saint Panthène dans les fonctions de catéchiste ou instituteur de l'école chrétienne d'Alexandrie. La persécution excitée par l'empereur sévère le forçat d'abandonner son école, et il alla prêcher la foi à Jérusalem et à Antioche, édifiait les fidèles par sa vertu et se faisant admirer par son savoir. Revenu à Alexandrie, il reprit ses fonctions de catéchiste, qu'il exerça jusqu'à sa mort, arrivée en 217. Saint Clément a laissé des ouvrages qui lui ont mérité le tire de docteur de l'Église. Saint Jérôme l'appelle le plus savant des écrivains ecclésiastiques. Le nom de saint Clément d'Alexandrie n'est pas inscrit dans le martyrologue romain ; néanmoins, les églises de France célèbrent sa fête le 4 novembre.
CLÉMENT (Saint), évêque et martyr à Ancyre, honoré le 23 janvier.
CLÉMENT de Metz (Saint), honoré le 23 novembre. Missionnaire venu de Rome au troisième siècle, il évangélisa la région de Metz dont il fut le premier évêque. Son corps fut déposé au onzième siècle au monument de Saint-Félix qui devint Saint-Clément.
Quatorze papes ont porté le nom de Clément.
Personnage remarquable qui a porté le nom de Clément : Ader, inventeur du premier appareil volant plus lourd que l'air, qu'il baptisa "avion" (1841-1925).

CLÉMENTIEN (Saint), Clementianus, martyr en Afrique, honoré le 17 décembre.

CLÉMENTIN (Saint), Clementinus, martyr à Héraclée, honoré le 14 novembre.

CLÉMENTINE. Fête le même jour que saint Clément (23 novembre) ; ou que saint Clémentin (14 novembre).

CLÉOMÈNE (Saint), Cleomenes (esprit de gloire ou esprit glorieux, en grec), martyr en Crète ou troisième siècle, honoré le 23 décembre.

CLÉONIDE (Sainte), Cleonidis (glorieux aspect, en grec), martyr à Corinthe au troisième siècle, honoré le 28 mai.

CLÉONIQUE ou CLÉONICE (Saint), Cleonicus (glorieuse victoire, en grec), martyr à Coman, honoré le 3 mars. Ce prénom est quelquefois donné aux femmes.

CLÉOPATRE (Sainte), Cleopatra (gloire du père ou de la patrie, en grec), religieuse en Moscovie au dixième siècle, honorée le 20 octobre.

CLÉOPHAS (Saint), Cleophas (toute gloire, en grec), disciple de Notre Seigneur Jésus-Christ, honoré le 23 octobre.

CLET (Saint), Anacletus (appelé ou illustre, en grec), d'signé aussi sous le nom de saint Anaclet, pape de l'an 79 à l'an 91, honoré le comme martyr le 26 avril. Saint Clet, originaire d'Athènes, vint à Rome, où il fut converti par les apôtre et associé au saint ministère. Saint Pierre lui confia, pendant son absence, le gouvernement de l'Église, conjointement avec saint Lin et saint Clément. Saint Clet succéda à saint Lin sur le trône pontifical.

CLOTAIRE (Saint), Clotarius, prêtre et confesseur au septième siècle, dans les Ardennes, où il est particulièrement honoré le 7 mars.

CLOTILDE (Sainte), Clotildis (fille illustre, dans la langue germanique), reine de France, patronne des notaires, honorée le 4 juin.
Clotilde était fille de Chilpéric et nièce de Gondebaud, roi des Bourguignons. Elle était encore fort jeune lorsqu'elle perdit son père, sa mère et ses deux frères par la cruauté de cet oncle, qui les fit périr. Elle fut élevée dans la religion catholique, tandis que Gondebaude et tous les Bourguignons étaient ariens, c'est-à-dire, partageaient les erreurs d'Arius, qui niait la divinité de Jésus-Christ. Ses vertus, son esprit et sa bonté inspiraient une admiration universelle, lorsqu'elle fut demandée en mariage par Clovis, roi des francs. Gondebaud consentit à cette union, et Clotilde quitta sans regrets un pays témoin des malheurs de sa famille et où son comte était persécuté.
Clovis, par respect pour les croyances de Clotilde, lui permit de faire baptiser les premiers enfants qu'elle lui donna. Elle le pressait d'abandonner le culte des faux dieux, mais longtemps ses instances furent vaines ; enfin, elle eut le bonheur de voir ses vœux exaucés, et la divine Providence voulut que la conversion du prince, à laquelle était attachée celle de toute la nation des Francs, se fît par un miracle semblable à celui qui avait autrefois gagné à Jésus-Christ le grand Constantin.
Après la mort de Clovis, sainte Clotilde se retira à Tours, auprès du tombeau de saint Martin ; elle y vécut dans la retraite la plus absolue et dans la pratique des bonnes œuvres. Lorsqu'elle sentit sa fin approcher, elle fit venir ses deux fils, Childebert et Clotaire, et leur donna ses avis avec la tendresse et l'autorité d'une mère, leur recommandant avant tout de conserver toujours cette foi catholique que leur père avait embrassée de respecter les biens et la liberté de l'Église, de soulager les pauvres, de vivre en paix et en union. Elle mourut en 545, et fut enterrée dans l'église de Saint-Pierre et de Saint Paule, où reposait déjà sainte Geneviève. Paris possède une église placée sous l'invocation de sainte Clotilde.
Le nom de Clotilde a été porté par une dame de noble naissance, nommée de Surville, qui vivait au quinzième siècle, et sous le nom de laquelle ont été publiées des poésies pleines de grâce.

CLOU (Saint), Clodulphus, évêque de Metz au septième siècle, honoré le 8 juin.
Il était fils de saint Arnould qui, après avoir été premier ministre de Clotaire II, avait renoncé au monde et était devenu évêque de Metz. Saint Clou gouvernera son diocèse pendant quarante ans, et, comme son père, il fut plein d'amour pour son peuple, l'appui des faibles, le protecteur des veuves et des orphelins, le modèle du clergé, qu'il édifia par sa piété et sa science.

CLOUD ou CLODOALD (Saint), Clodoaldus, prince mérovingien, prêtre et solitaire, honoré le 7 septembre.
Il était fils de Clodomir, roi d'Orléans, et petit-fils de Clovis et de sainte Clotilde. Après la mort de son père et le meurtre de ses deux frères tues par Childebert et Clotaire, saint Cloud, miraculeusement échappé à la mort, résolut de se consacrer à Dieu, et se mit sous la conduite d'un saint solitaire nommé Séverin, qui vivait dans une cellule aux environs de Paris. Là, il s'exerça à toutes les pratiques de la vie monastique. Ordonné prêtre par l'évêque Eusèbe, vers l'an 551, il fit pendant quelque temps les fonctions de son ministre dans l'église de Paris, ensuite il se retira à Nogent-sur-Seine (aujourd'hui Saint-Cloud). Il y bâtit un monastère, qui depuis fut changé en une église collégiale, où ses reliques furent conservées.

CLOVIS, prénom ne pouvant être donné au baptême que s'il est accompagné d'un nom de saint ou de sainte.

[CAA->CAL] [CAM->CD] [CE->CG] [CH->CK] [CL->CN] [CO->CT] [CU->CZ]

HAUT DE PAGE ]