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BASILE (Saint), Basilius (roi, en grec), évêque de Césarée, docteur de l'Église au quatrième siècle, honoré le 2 janvier et le 14 juin.
Saint Basile, surnommé le Grand, naquit à Césarée, en Cappadoce, l'an 329. Il eut pour père Basile l'ancien, pour mère sainte Emmilie, pour sœur sainte Macrine, pour frères saint Grégoire de Nysse et saint Pierre de Sébaste. Basile semblait donc destiné, par sa naissance, par les exemples domestiques qu'il avait sous les yeux, et par les talents dont la Providence l'avait doué, à devenir un des plus illustres enfants de l' Église : ces espérances ne furent pas trompées. Après avoir étudié avec le plus grand succès les belles-lettres à Césarée, à Contantinople et à Athènes, où il retrouva saint Grégoire de Nazianze, auquel l'unissait une sainte amitié, il revint dans sa patrie et y enseigna la rhétorique. Mais bientôt, voyant que les applaudissements qu'il recevait de toutes parts l'exposaient à la tentation d'une vaine gloire, il résolut de renoncer au monde et de se consacrer entièrement à Dieu. Il donna la plus grande partie de ses biens aux pauvres, et après avoir parcouru la Syrie, la Mésopotamie et l'Égypte, s'initiant à la vie des saints solitaires, il se retira dans le Pont, et y fonda sur les bords de l'Iris un monastère qui devint le modèle de presque tous ceux qui s'établirent en Orient.
En 370, saint Basile, dont le savoir et la piété inspiraient une grande vénération aux fidèles, fut nommé, malgré sa résistance, évêque de Césarée. Cette dignité fit briller d'un nouvel éclat ses belles vertus. Il instruisait le peuple par de fréquentes prédications, signalait son ardente charité pour soulager les pauvres, et combattait l'hérésie avec un zèle infatigable, cherchant à ramener dans la voie du salut ceux qui s'en étaient écartés. Dans ce temps-là, l'empereur Valens, qui favorisait les ariens, voulut obliger les évêques catholiques à communiquer avec ces hérétiques, et, à cet effet, il parcourut les provinces de son empire, menaçant de sa colère ceux résisteraient à ses ordres. Il envoya à Césarée le préfet Modeste pour gagner, ou du moins pour intimider saint Basile. Le préfet manda le saint évêque et le reçut avec tout l'appareil de sa dignité, assis sur son tribunal, ayant autour de lui ses licteurs armés de leurs faisceaux. Employant d'abord une feinte douceur, il le pressa, par des paroles insinuantes, de se rendre aux désirs de l'empereur et de communiquer avec les ariens. Ce moyen ne produisant aucun effet sur le pieux évêque, le préfet prit un air menaçant et lui dit avec colère : « Osez-vous bien résistera un si grand empereur, qui est le maître de vous dépouiller de vos bien, de vous exiler, de vous ôter même la vie ? - Ces menaces me touchent peu, répondit saint Basile ; celui qui ne possède rien ne peut rien perdre, à moins que vous ne vouliez m'enlever ces misérables vêtements que je porte et quelques livres qui sont toute ma richesse. Quant à l'exil, je n'en connais point, n'étant attaché à aucun lieu ; toute la terre est à Dieu : elle sera partout ma patrie. A l'égard de la mort, je ne la crains pas ; elle sera même une faveur pour moi, en me faisant passer à la véritable vie. - Personne n'a jamais osé me parler ainsi, s'écria Modeste. - Peut-être aussi, lui répliqua saint Basile, n'avez-vous jamais rencontré d'évêque.
Le préfet rendit compte du mauvais succès de sa mission à l'empereur, qui n'osa pas employer la violence, se sentant malgré lui frappé de respect pour l'héroïque fermeté de saint Basile. Plus tard, Valens se laissa arracher deux fois l'ordre d'exiler le saint évêque, et deux fois, comme frappé de la main de Dieu, il se vit contraint de la révoquer.
Saint Basile mourut en 370. Ses dernières paroles furent celles-ci : « Seigneur, je remets mon âme entre vos mains. » Ses éminentes vertus et ses éloquents écrits lui ont fait donner le titre de Grand, titre confirmé par le suffrage de tous les siècles.

BASILE (Saint) d'Ancyre, prêtre et martyr au quatrième siècle, honoré le 22 mars. L'Église honore aussi, le 28 novembre, saint Basile, martyr à Alexandrie, en Égypte.

BASILÉE (Saint), Basileus, évêque et martyr à Amasée, dans le Pont, honoré le 26 avril.

BASILIDE (Saint), Basilides, martyr au troisième siècle, honoré le 28 juin.

BASILISQUE (Saint), Basiliscus, martyr à Comane, dans le Pont, honoré le 3 mars.

BASILISSE (Sainte), Basilissa, martyre au quatrième siècle, honorée le 9 janvier. L'Église honore aussi, le 15 avril, sainte Basilisse, martyre à Rome.

BASILLE (Sainte), Basilla, évêque martyre à Rome, sous le règne de Gallien.

BASIN (Saint), Basinus, évêque de Trèves au septième siècle, particulièrement honoré à trèves, en Lorraine et dans les provinces voisines ; sa fête est le 4 mars.

BASINE. Fête le même jour que saint Basin.

BASSE (Sainte), Bassa, vierge, martyre en Afrique, honorée le 10 août.

BASSIEN (Saint), Bassianus, évêque de Lodi, honoré le 19 janvier.

BASSUS (Saint), Bassus, évêque et martyr à Nicée, honoré le 5 décembre. L'Église honore aussi, le 14 février, saint Bassus, martyr à Alexandrie.

BASTIEN. Ce nom n'est qu'une forme de Sébastien. Voir Sébastien.

BATHILDE (Sainte), Bathildis (bonne fille, dans la langue saxonne), reine de France, honorée le 30 janvier.
Bathilde, qui, selon une tradition, était de la race des rois saxons d'Angleterre, fut enlevée toute jeune par des pirates et vendue comme esclave à Archambaud, maire du palis sous Clovis II. Attachée au service de la femme d'Archambaud, la jeune esclave se fit remarquer par sa douceur, ses grâces touchantes, sa sagesse et son application à s'instruire. En 649, elle devint l'épouse de Clovis II, et jamais élévation ne fut mieux justifiée ; elle ne servit qu'à mettre dans un plus grand jour les éminentes vertus de Bathilde, son humilité, sa charité envers les pauvres, son zèle pour la religion. Clovis II étant mort quelques années après, Bathilde demeura chargée de la tutelle de ses trois fils et de la régence du royaume. Elle sut gouverner avec une rare prudence, et, n'oubliant jamais l'état d'où la providence l'avait tirée pour la placer sur le trône, elle mit tous ses soins à abolir l'esclavage, si contraire à la doctrine de l'Évangile : elle employa une partie de ses trésors à racheter les captifs, et, afin que ses ordonnances ne fussent point illusoires, elle fit savoir à toutes les cours d'Europe qu'elle défendait la vente des francs, et que tout esclave qui mettrait le pied sur la terre de France deviendrait libre à l'instant.
Sainte Bathilde fonda plusieurs monastères, entre autres l'abbaye de Corbie et celles de Jumièges ; elle acheva ou rebâtit le monastère de Chelles, et ce fut là qu'elle se retira en 665, pour se consacrer uniquement à Dieu : devenue religieuse, elle ne se souvient jamais qu'elle avait porté la couronne. Elle mourut en 680 ; elle a été canonisée par le pape Nicolas Ier.

BAUDILLE (Saint), Baudilius, martyr à Nîmes, honoré le 20 mai.

BAUDOUIN (Saint), Balduinus, archidiacre de Laon, martyr au septième siècle, honoré le 17 octobre.

BAUDRI ou BAUDRY (Saint), Bauderucus, martyr, particulièrement honoré à Reims ; sa fête est le 8 octobre.

BAUMET (Saint), Baudomirus ; confesseur, honoré dans le Perche, le 3 novembre.

BAVON (Saint), Bavo, confesseur à Gand, honoré le 1er octobre.

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