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[AU]

AUBERT (Saint), Albertus, évêque de Cambrai au septième siècle, honoré le 13 décembre.

AUBIERGE (Sainte), Edilburgid, vierge, abbesse de Farmoutiers, honorée le 7 juillet.

AUBIN ou ALBIN (Saint), Albinus, évêque d'Angers au quatrième siècle, honoré le 1er mars.

AUBRY ou AUBRI (Vénérable), Albericus, abbé de Cîteaux au neuvième siècle, honoré le 26 janvier.

AUCTE (Saint), Auctus (augmenté, en latin), martyr à Amphipolis, en Macédoine, honoré le 7 novembre.

AUDARS (Saint). Voir Théodard (saint).

AUDAX (Saint), Audax (hardi, qui a confiance, en latin), martyr à Thore, en Italie, honoré le 29 juillet.

AUDE (Sainte). C'est la même que saint Alde.

AUDIFAX (Saint), Audifax, martyr en Italie, honoré le 19 janvier.

AUDOIN, prénom ne pouvant être donné au baptême que s'il est accompagné d'un nom de saint ou de sainte.

AUDREY ou ÉDELTRUDE ou ÉTHELDRÈDE (Sainte) (issu du germain adal signifiant noble et hrod signifiant gloire),princesse d'Est-Anglie, vierge et abbesse d'Ely au septième siècle, honorée le 23 juin.
Elle était soeur de sainte Sexburge, de sainte Withburge et de sainte Ethelburge, qui mourut religieuse en France. Elle naquit à Ermynge, dans le comté de Suffolk, et fut élevée dans la crainte de Dieu. La reine, sa mère, charmée de ses pieuses inclinations et de ses belles qualités, n'oublia rien pour les cultiver et faire de sa fille une princesse accomplie. Un amour ardent pour Jésus et une tendre dévotion pour Marie s'emparèrent de ce coeur simple et droit, et de bonne heure la jeune vierge conçut le désir de passer sa vie dans une continence parfaite. On vit bientôt paraître en elle les semences, de cette vertu éminente où on la vit parvenir depuis, et elle donna en toutes rencontres des marques du mépris qu'elle faisait des plaisirs de la vie, des grandeurs et des richesses de la terre, témoignant qu'elle en attendait de plus solides dans le ciel.
Lorsqu'elle fut nubile, son père, qui avait pour elle toute la tendresse qu'on peut avoir pour une fille bien née, la donna en mariage à Tonbercht, prince des Girviens méridionaux. Ces deux époux vécurent dans la continence et se séparèrent pour mieux vaquer au service de Dieu. Elle se retira dans l'île d'Ely, qui lui avait été donnée pour douaire ; là elle mena, pendant l'espace de cinq années, une vie véritablement angélique. Pleine de mépris pour tout ce qui enchante les mondains, elle faisait consister sa gloire dans la pratique de la pauvreté volontaire et des humiliations. Son plus grand plaisir était de chanter nuit et jour les louanges du Seigneur.
En vain Edeltrude chercha à vivre cachée dans la solitude ; l'éclat de ses vertus perça le voile dont son humilité tâchait de les couvrir. Lorsque son premier mari fut mort, Egfrid, roi de Northumberland, la poursuivit des plus vives instances jusqu'à ce qu'elle consentît à l'épouser. Elle sut, dans le second mariage comme dans le premier, conserver intacte la fleur de sa virginité. Le roi l'aimait tendrement, comme il était parfaitement aimé d'elle, ce qui rend leur continence encore plus admirable ; néanmoins, il se laissa enfin fléchir par ses prières, et consentit qu'elle suivît l'attrait de Dieu qui l'appelait à une vie plus parfaite que celle de la cour.
Elle entra donc au monastère de Coldhingam, et reçut le voile de religieuse des mains du saint archevêque dont nous venons de parler, sous la conduite d'Ebbe, tante du roi, qui en était supérieure. Sa vie, en ce lien de pénitence, fut un modèle de toutes les vertus, et quoiqu'elle fût encore novice, elle y parut si consommée dans l'observance des Règles de la Congrégation, qu'après un an on la fit elle-même, abbesse, dans l'île d'Ely, où elle était retournée en 672, et où elle fonda deux monastères, pour l'un et l'autre sexe.
Ainsi, cette grande princesse se vit bien plus heureusement mère que si elle avait donné beaucoup d'enfants à son mari; et comme elle avait allié, dans le monde, la virginité avec le mariage, elle allia dans sa retraite la fécondité spirituelle avec la virginité. Elle joignit aussi une grande mortification de son corps et de tous ses sens aux soins continuels que sa charge de supérieure lui donnait. Elle quitta dès lors le linge et ne se servit plus que de tuniques de laine. Il arrivait rarement qu'elle mangeât plus d'une fois par jour, et il fallait pour cela, ou qu'elle fût notablement incommodée, on qu'une grande solennité, comme celle de Pâques, de la Pentecôte, de Noël ou de l'Epiphanie l'obligeât de modérer son jeûne. Son oraison était continuelle, et elle la faisait, surtout le matin, avec tant ferveur, que, bien qu'elle eût assisté aux offices du milieu de la nuit, le lever du soleil la trouvait toujours en prière.
Elle passa le reste de sa vie dans une innocence et une piété tout à fait exemplaires ; et, étant encore assez jeune, mais pleine de bonnes oeuvres et de mérites, elle mourut de la peste en son monastère, le 23 juin 679. Sa mort ne lui avait pas été imprévue. Dieu lui avait fait connaître, auparavant, que sa maison serait attaquée d'un mal contagieux ; qu'un certain nombre de ses filles en mourraient, et qu'elle-même les accompagnerait dans ce passage à l'éternité. Lorsqu'elle sentit sur son cou une tumeur ardente qui la consumait, elle en témoigna une joie extrême et elle souffrit avec une patience héroïque la douleur des incisions que le chirurgien y fit. « Je n'ai point de mal », disait-elle, « que je n'aie justement mérité ; je me souviens qu'étant toute jeune j'ai porté sur ce cou de gros colliers de perles qui en faisaient l'ornement superflu. Dieu me fait beaucoup de miséricorde de vouloir punir en cette vie les vanités et les légèretés de cet âge, afin de ne pas les punir en l'autre vie ».
On la représente avec une couronne à ses pieds, pour montrer qu'elle a su mépriser les grandeurs du monde.

AUDRY (Saint), Aldericus, évêque de Sens, au neuvième siècle, honoré le 10 octobre.

AUFIDIE (Sainte), Aufidia, martyre à Milan, honorée le 6 mai.

AUGE (Sainte), Augia, honorée comme martyre, à Apt, le 13 mai.

AUGULE ou AULE (Saint), Augulius, évêque et martyr en Angleterre, au quatrième siècle, honoré le 7 février.

AUGUSTA. Nom formé de celui d'Auguste ou d'Augustin.

AUGUSTE (Saint), Augustus (religieux, vénérable, auguste d'un mot latin qui signifie augmenter, élever en honneur, glorifier), confesseur en Campanie, honoré le 1er septembre. Quelques martyrologues placent sa fête le même jour que celle de saint Augustin, le 28 août.

AUGUSTIEN (Saint), Augutianus, martyr à Capoue, honoré le 16 novembre.

AUGUSTIN (Saint), Augustinus (même étymologie que pour Auguste), évêque d'Hippone, docteur de l'Église, honoré le 28 août.
Augustin, né à Tagaste, petite ville de Numidie, en Afrique, l'an 354, étudia d'abord dans sa ville natale, puis à Madaure et à Cartage, où il fit de grands progrès dans la philosophie et l'éloquence. Sa mère, sainte Monique, avait mis tous ses soins à lui inspirer de bonne heure les sentiments de piété dont elle était elle-même pénétrée. Mais les exemples et les avis de cette sainte mère ne furent point d'abord capables de retenir le jeune Augustin, qui, emporté par les passions de la jeunesse, s'abandonna à des égarements qu'il devait bientôt déplorer et racheter par une vie sainte.
Après avoir professé la rhétorique à Carthage, à Rome et à Milan, où sa mère était venue le rejoindre, il eut le bonheur, dans cette dernière ville, d'entendre saint Ambroise, dont les discours produisirent sur son cœur une vive impression. Il se mit à lire l'Écriture sainte, et pour la première fois il en sentit toute la puissance : la grâce commençait à le toucher. A quelque temps de là, il entendit réciter la vie de saint Antoine et les verus qui se pratiquaient dans les solitudes d'Égypte, et comment deux officiers de l'empereur venaient d'abandonner une brillante existence pour suivre les conseils de la vie évangélique. Aussitôt Augustin est saisi d'une agitation extraordinaire ; un subit renversement s'opère dans son âme ; mais laissons-le raconter lui-même cette scène touchante admirablement peinte dans ses Confessions : « J'allai, dit-il, je ne sais comment, m'étendre sous un figuier, et là je pleurai dans toute l'amertume d'un cœur brisé, disant : Mon Dieu, ne gardez pas le souvenir de mes iniquités passées ! Et tout à coup j'entends sortir d'une maison voisine comme la voix d'un enfant qui chantait : Prends et lis. Je cherche à me rappeler si ces paroles étaient un refrain en usage dans quelque jeu d'enfant ; et rien de tel ne me revint à la mémoire. Je ne vis plus là qu'un ordre divin d'ouvrir le livre de l'Apôtre. Je me levai, j'allai prendre les Épîtres de saint Paul, et je lus ces mots : « Ne vivez pas dans les festins et les plaisirs du monde, mais revêtez-vous de Notre Seigneur Jésus-Christ. »
Augustin ferma le livre ; il était converti. Cette époque de sa vie a paru si intéressante que l'Église, par un privilège que saint Augustin ne partage qu'avec saint Paule, l'a consacré par une fête particulière, qui se célèbre le 5 mai.
Après avoir reçu le baptême des mains de saint Ambroise (il était alors âgé de trente-trois ans), Augustin renonça à la profession de rhéteur, et, étant revenu en Afrique, il donna la meilleure partie de ses biens aux pauvres et se consacra au jeûne, à la prière et à l'étude des saintes Écritures. En même temps qu'il menait cette vie austère, il multipliait ses écrits pour la défense de la religion. Son savoir et ses éminentes vertus lui attiraient la vénération publique. S'étant un jour trouvé dans l'église d'Hippone au moment où Valère, qui en était évêque, témoignait le désir d'ordonner un prêtre qui pût partager ses travaux et lui succéder, le peuple désigna tout d'une voix Augustin, qui, peu d'années après, fut élevé à l'épiscopat. ce fut alors que le génie et les vertus de saint Augustin se montrèrent dans tout leur éclat. Il combattit, soit par ses discours, soit par ses écrits, les hérésies qui déchiraient l'Église, et maintint la discipline dans plusieurs conciles. En même temps il instruisait son peuple par ses prédications, soulageait les pauvres, vivait en commun avec les clercs de son églises, qu'il préparait au saint ministère, et formait ainsi les premiers séminaires.
Malgré ses nombreux travaux et les austérités de sa vie, saint Augustin était parvenu à une vieillesse assez avancée, quand il eut la douleur de voir son pays livré aux horreurs ce zèle charitable qui était le caractère de sa sainteté, le bon pasteur rassembla le peu de forces qui lui restaient pour prodiguer des consolation et des secours à son malheureux troupeau ; du moins saint Augustin ne vit pas la ruine de sa ville. Il mourut pendant le siège, le 28 août 430, âgé de soixante-seize ans. Les plus grands honneurs furent rendus à sa mémoire. Ses restes, transférés d'abord en Sardaigne, furent plus tard apportés à Pavie, dans l'église de Saint-Pierre, où la foi des cathodiques va encore les vénérer. La ville de Bone, élevée sur les ruines de l'ancienne Hippone, possède aujourd'hui une partie des reliques de saint Augustin, qui y ont été apportées, en 1842, par des évêques français. L'Église célèbre, le 5 mai, la conversion de saint Augustin, et, la 28 février, sa translation à Pavie.
AUGUSTIN (Saint), premier archevêque de Cantorbéry, apôtre de l'Angleterre, honoré le 26 mai. Augustin était prieur du monastère de Saint-André, à Rome, lorsque le pape saint Grégoire le Grand le choisit pour chef des missionnaires qu'il envoya prêcher le christianisme en Angleterre. Les missionnaires, accompagnés d'interprètes fracs qui parlaient à peu près la même langue que les Anglo-Saxons, abordèrent au pays de Kent, en l'année 596. Le roi, qui se nommait Ethelbert, venait d'épouser une princesse d'origine franque et professant la religion catholique. Les interprètes francs se rendirent auprès d'Ethelbert et lui annoncèrent que des hommes étaient venus de bien loin lui apporter une bonne nouvelle et l'offre d'un règne sans fin, s'il vouait croire à leurs paroles. Le roi saxon, d'abord plein de défiance, ne fit aucune réponse ; ensuite, cédant aux sollicitations de la reine son épouse, il consentit à une entrevue avec les missionnaires ; mais, par un reste d'inquiétude, et dans la croyance superstitieuse où il était, ainsi que son peuple grossier, que les maléfices dont on pourrait user auraient moins d'effet en plein air, il ne put se résoudre à recevoir ces étrangers dans sa maison ni dans sa cité royale. Il vint donc les trouver au lieu où ils avaient débarqués et les missionnaires allèrent au-devant de lui, marchant en ordre de procession, précédés d'une croix d'argent et d'une bannière qui représentait l'image de Notre-Seigneur Jésus-Christ. L'entrevue eu lieu sous un chêne, et lorsque le moine Augustin eut exposé l'objet de sa mission, le roi répondit aux étrangers qu'il ne pouvait abandonner la croyance de ses pères pour un culte qu'il ne connaissait pas encore, mais qu'il les laissait libres d'enseigner partout leur doctrine. Les missionnaires firent leur entrée solennelle dans la ville de Cantorbéry, chantant des cantiques et invoquant le Seigneur pour le peuple qu'ils venaient convertir. Bientôt la sainteté de leur vie, leurs austérités et le don des miracles que Dieu leur accorda, leur attirèrent un grand nombre de prosélytes. Ethelbert sa fit chrétien, et avec le roi dix mille Saxons reçurent la baptême le même jour. Le pape, pour récompenser Augustin du succès de sa grande mission, lui envoya le pallium, c'est-à-dire les insignes de la dignité archiépiscopale, et lui conféra la suprématie de toutes les églises de la Grande-Bretagne avec le pouvoir de consacrer douze évêques ; Cantorbéry fut le siège du nouvel archevêché. Saint Augustin, après avoir travaillé pendant plus de dix ans avec une application continuelle à l'établissement de l'Église d'Angleterre, mourut en l'an 607, ou, suivant d'autres auteurs, en 610.
Personnages remarquables qui ont portés le nom d'Augustin Calmet, savant bénédictin (1672-1757) ; Candolle, célèbre botaniste (1778-1841) ; Thierry, historien et érudit français.

AUGUSTINE. Fête le même jour que saint Augustin, le 28 août.

AULE (Saint). Voir Augule (saint).

AUNAIRE (Saint), Aunacharsis, évêque d'Auxerre au sixième siècle, honoré le 25 septembre.

AUNOBERT (Saint), Alnobertus, évêque de Séez, honoré le 7 septembre.

AURE (Sainte), Aura (souffle léger, parfum, en latin), première abbesse du monastère de Saint-Martial, à Paris, honorée le 4 octobre. Ce monastère fut fondé par saint Éloi en 631, et reçut trois cents religieuses. Sainte Aure gouverna cette communauté pendant trente-trois ans avec autant de prudence que de sainteté. Elle fut le modèle de ses sœurs, et saint Ouen a cru ne pouvoir mieux faire son éloge qu'en disant qu'elle était une fille digne de Dieu.

AURÉE (Sainte), Aurea, vierge et martyre à Ostie, honorée le 24 août.

AURÈLE (Saint), Aurelius, évêque de Carthage au quatrième siècle, honoré le 20 juillet. L'Église honore aussi le 27 juillet, saint Aurèle, martyr à Cordoue au neuvième siècle.

AURÈLE ou AURÉLIE (Sainte), Aurelia, martyre à Rome, au troisième siècle, (Sainte), 2 décembre. L'Église honore aussi, le 15 octobre, sainte Aurèle, vierge à Strasbourg.

AURÉLIEN (Saint), Aurelianus, archevêque d'Arles, martyr au sixième siècle, honoré le 16 juin.

AURORE, prénom ne pouvant être donné au baptême que s'il est accompagné d'un nom de saint ou de sainte.

AUSONE (Saint), Ausonius, premier évêque d'Angoulême, honoré le 11 juin.

AUSPICE (Saint), Auspicius, évêque de Toul, honoré le 8 juillet.

AUSSILLE (Sainte), Auxilia, évêque et martyre, particulièrement honoré, le 4 septembre, dans l'Auxois qui faisait partie de la Bourgogne.

AUSTREBERT (Saint), Austrebertus, évêque de Vienne, en Dauphiné, honoré le 5 juin.

AUSTREBERTE (Sainte), Austreberta, évêque, abbesse en Normandie, honorée le 10 février.

AUSTREGISILE (Sainte). Voir Outrille (saint).

AUSTREMOINE (Sainte), Austremonius, évêque de Clermont, en Auvergne, honoré le 1er novembre.

AUSTRICLINIEN (Saint), Austriclininanus, prêtre à Limoges, honoré le 5 octobre, et, selon d'autres, le 18 juin.

AUSTRUDE (Sainte), Austrudis, abbesse de Saint-Jean de Laon, honorée le 17 octobre.

AUTAL (Saint), Augustalis, évêque et confesseur, mort à Arles, honoré le 7 septembre.

AUXENCE (Saint), Auxenlius (d'un mot latin qui signifie augmenter), solitaire au cinquième siècle, honoré le 17 février.

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